Bassin arachidier du Sénégal : 47 millions pour améliorer la productivité du riz pluvial
L’Institut sénégalais de recherches
agricoles (ISRA) et Centre international coréen d’agriculture (KOPIA)
viennent de ficeler un projet d’un coût de 47 millions de francs CFA, en
vue notamment d’une amélioration de la productivité du riz pluvial de
plateau dans le bassin arachidier.
Le directeur général de l’ISRA Alioune
Fall et celui de KOPIA, Kim Kee-Jong, ont paraphé, lundi, à Dakar, un
document dans ce sens.
C’est un début de coopération en matière de recherche, a affirmé M.
Kee-Jong, avant d’ajouter : ‘’Nous allons travailler pendant trois ans
ensemble en souhaitant que, dès l’année prochaine, nous développerons
plus de projets.‘’
Ce projet vise à mettre à la disposition des producteurs, des variétés
adaptées, des semences de qualité et des techniques de production
améliorées, a souligné le directeur de l’ISRA. Il a rappelé que l’Etat
du Sénégal s’est engagé dans un vaste programme visant l’autosuffisance
en riz à l’horizon 2017.
Selon lui, ‘’ce programme établit la contribution des différentes zones
de production dont le centre sud du bassin arachidier où existent
d’énormes potentialités en termes rizicultivables. L’objectif assigné à
la zone est de 18 000 hectares’’.
M. Fall a signalé que les rendements moyens enregistrés sont faibles en
grande partie à cause de la faible utilisation des variétés améliorées,
de la non maîtrise des techniques de production, de la faible fertilité
des sols et de la variation pluviométrique.
‘’La Corée, a souligné le directeur général de l’ISRA, s’inscrit
directement dans la dynamique du Plan Sénégal émergent défini par le
chef de l’Etat. L’objectif est d’atteindre l’autosuffisance en riz en
2017, avec une production d’un million 600 000 tonnes en riz +paddy+
afin d’arrêter définitivement l’importation du riz au Sénégal.’’
Il a indiqué qu’une expérimentation a été faite par les chercheurs du
Centre national de recherches agronomiques (CRA) de Bambey, sur des
variétés de riz comme le ‘’nérica’’, qui ont été testées dans d’autres
zones du centre et du sud du pays. Il s’agit de faire en sorte que le
bassin arachidier (Kaolack- Fatick) contribue de façon significative
dans l’autosuffisance en riz.
La technologie post-récolte constitue l’un des volets du projet. Alioune
Fall signale que des pertes tournant autour de 25 à 30% ont été
enregistrées cette année dans la production de riz’’. Si ce gap est
limité, l’objectif de l’autosuffisance en riz serait atteint, a-t-il
indiqué.
Concernant le volet facilitation de la conservation, de la
transformation et de l’usinage du riz, il a souligné que le but
recherché est d’’’augmenter les performances en termes d’usinage pour
disposer d’un riz blanc de qualité sur le marché afin que les
consommateurs puissent apprécier’’.
Le projet vise également la production de l’oignon, avec un accent sur
l’étalement et la conservation. L’objectif consiste à produire
l’oignon durant toute l’année, a-t-il précisé, en insistant sur
l’importance de semences de qualité.
Source: APS